Nous vivons dans un monde dans lequel nous sommes constamment en train de nous comparer aux autres. Les attendus sociaux sont fortement ancrés dans nos pensées depuis la plus tendre enfance. Ils modèlent le jugement que l’on se porte et l’image que l’on a de notre corps. Notre corps existe dès lors dans l’image social qu’il donne de nous. C’est pourquoi se réapproprier son corps devient parfois un combat, un but, mais surtout une forme de libération.
A partir de là, la personne se construit avec des fausses croyances et une pression interne, c’est à dire une pression que l’on se mets à soi-même, pour atteindre un idéal qui n’existe pas. Cet idéal est modelé par les réflexion que nous entendons au quotidien et pas les images auxquelles nous sommes exposées. Les film, les publicités, les magasines et autres média nous livrent des images de « corps jugés parfaits ». Les images sont souvent retouchées, les mannequins, acteurs… sélectionnés pour leurs traits physiques mais tout cela ne reflète pas l’image des corps dans la vraie vie.
Les injonctions véhiculées sont nombreuses : minceur voire maigreur, absence de poils, teint frais, corps musclés… qui sont à l’origine de nombreux de complexe : en effet, selon une étude « la taille 36 ne concernerait que 6% des femmes… quand 40% des femmes mettent du 40 – 42 » !
Se réapproprier son corps, de quoi parle-t-on exactement ?
Beaucoup de personnes ont tendance à détester leur corps ou une partie de celui-ci. Ils pensent que leur ventre est trop gros et ont honte de se mettre en maillot de bain. Ils pensent que leurs lèvres ne sont pas assez sensuelles et qu’il faut quelques touches de botox pour les rendre pulpeuses. Certaines personnes ne sourient pas souvent sous prétexte que cela favorise les rides d’expression. Bref, on ne manque pas d’exemple et cela concerne tout les être humains quelques soient leur genre.
Alors, que veut dire se réapproprier son corps ? C’est surtout arriver à ne plus subir les injonctions sociales et les jugements extérieurs. Cela permet d’aimer plus votre corps ou du moins de ne plus le détester, de ne plus le voir comme un ennemi. En réalité, les injonctions sont quotidiennes et il est difficile de s’en détacher complètement. L’idée est de tendre vers le fait de vous sentir bien dans votre peau.
Vous êtes unique, chaque personne, chaque corps est unique. Lorsque vous arrivez à arrêter de vous focaliser sur le jugement des autres ou de la société, vous commencez déjà à vous libérer de ces entraves. Petit à petit, vous pouvez vous reconnecter à vos sensation, vos pensées, vos désirs et vos plaisirs : vous commencez à renouer avec vous même dans la douceur et la bienveillance et vous autorisez à vivre plus librement. Vous êtes en pleine réappropriation de votre corps et de votre ressenti.
En parallèle ou ensuite, vous pouvez travailler à vous donner de l’amour :
- aimer votre personnalité,
- aimer votre physique,
- aimer des aspects de votre vie
- vous avancez alors vers le fait de vous aimer et de vous accepter tel·le que vous êtes.
Quelques mots sur la sensualité
La sensualité se définit par un caractère, des comportements susceptibles d’éveiller le plaisir des sens et d’en tirer du plaisir qui en émane. Elle n’est pas forcément liée à la sexualité bien qu’elle y communément associée, à mon sens parce que le plaisir sexuel a été priorisé sur le plaisir des sens dans un moment de l’histoire, et cela est dommage. Le plaisir des sens, c’est ressentir du plaisir à travers, par exemple :
- l’odorat lorsque l’on aime sentir les fleurs,
- la vue comme admirer un coucher de soleil,
- le toucher comme sentir une texture douce,
- l’ouïe lorsque vous écoutez une musique que vous aimez,
- le goût quand vous dégustez une saveur que vous aimez.
La sensualité dépend de plusieurs facteurs qui sont propres à chaque individu : les goûts, les ressentis, le contexte, la société et les codes qu’elle véhicule… Ainsi, une sensation, un goût ou une musique peut éveiller les sens et le plaisir chez une personne et pas du tout chez une autre.
Être sensuelle : mythe ou possibilité ?
Comme nous l’avons vu, il n’existe pas de critères universels qui permettent de dire qu’une personne est sensuelle.
Il n’est pas possible de dire d’une personne qu’elle est ou n’est pas sensuelle, ce n’est pas un trait inné, ce n’est pas une vision binaire. Certaines personnes trouveront quelqu’un·e de sensuel·le quand d’autres ne partageront pas cela.
Être sensuel·le et être à l’aise dans sa sensualité, cela peut être [liste] s’aimer, aimer la vie, profiter des sensations corporelles que l’on ressent, se sentir libre, assumer son corps ou être à l’aise dedans, ne pas prêter attention aux jugements des autres…
Bref, vous l’aurez compris, cela se définit de manière différente en fonction de chacun·e.
Cela passe par une possibilité de laisser votre personnalité se libérer et s’exprimer.

Que pouvez-vous faire pour avancer dans la réappropriation de votre corps ?
Apprécier le calme et la nature
De temps en temps, vous pouvez prendre une pause dans le rythme effréné du quotidien et profiter du moment :
- sentir le vent sur son visage,
- sentir la chaleur de l’eau sous la douche,
- contempler un beau paysage,
- écouter le chant des oiseaux…
Apprécier les bonnes choses de la vie
Par d’autres moments, vous pouvez vous entraînez à apprécier simplement les bons moments de la vie. Par exemple : savourer un bon plat, apprécier le contact d’un câlin, profiter d’un massage…
Tendre à vous aimer pour ce que vous êtes
Vous pouvez vous concentrer sur un détail de votre corps que vous aimez et y penser régulièrement, en faisant taire les injonctions sociales qui résonnent comme une voix dans votre esprit. Vous pouvez aussi vous féliciter de vos réussites, même petites de la semaine, ou des moments de douceurs que vous vous êtes offerts lors des 2 exercices précédents.
Affiner la connaissance de soi même passe aussi par le concept de l’intimité, à soi et aux autres. Cela permet de se recentrer sur soi même et parfois de renouer avec qui nous sommes au fond de nous.
Faites vous accompagner par un professionnel
Se réapproprier son corps, se sentir bien dans sa peau voire dans sa sensualité… ce n’est pas forcément facile et parfois peut vous semblez un chemin tortueux . Un·e coach·e ou un·e sexothérapeute peut vous accompagner dans ce cheminement et vous aider à mettre en place des changements dans votre vie. Cela vous permettra de déposer vos difficultés et de trouver des astuces et des conseils individualisés applicables dans votre quotidien.